Front de gauche des pays d'Auray et de Port-Louis

Front de gauche des pays d'Auray et de Port-Louis

Les ménages les plus pauvres


Les ménages les plus pauvres de plus en plus sur le bord de la route des vacances

 

Les ménages les plus modestes, qui subissent particulièrement les effets de la crise, ne sont plus que 37% à partir en vacances en 2012 contre 47% en 2007, souligne vendredi une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).

Depuis la fin des années 1990, le taux de départ en vacances des Français (qui correspond à un départ du domicile pour des raisons personnelles pendant au moins 4 nuits consécutives), a baissé, souligne le Credoc. Il est passé de 65% en 1995 à 58% aujourd'hui.

Entre 2007 et 2008, sous le coup de la crise, le taux de partants avait atteint un niveau historiquement bas (52%). Depuis 2011, alors que la crise continue d'affecter le pays, les Français semblent en moyenne avoir retrouvé la route des vacances, puisque le nombre de vacanciers a retrouvé son niveau d'avant 2008, souligne le Credoc.

Mais toutes les catégories sociales ne sont pas logées à la même enseigne, note l'étude. Ainsi, le taux de départ en vacances varie du simple au double entre le bas et le haut de l'échelle des revenus et ces différences ont tendance à se creuser depuis la crise.


Source : CRÉDOC, Enquêtes « Conditions de vie et Aspirations », début 2012

Selon le Credoc, les foyers les plus aisés ont continué à partir dans des proportions relativement stables oscillant autour de 80%. A l'inverse les taux de départ des publics les plus défavorisés, qui avaient fortement chuté en 2008, restent depuis cantonnés à des niveaux très faibles: 47% des foyers les plus pauvres partaient en vacances en 2007, en 2012 ils ne sont plus que 37% dans ce cas.

En effet, ces foyers modestes sont les premiers touchés par la hausse du chômage, note l'étude. Ils sont en outre moins équipés d'une voiture et disposent d'un réseau relationnel moins étendu que les autres catégories, ce qui ne leur permet pas de séjourner dans la famille ou chez des amis, ajoute l'étude. Le développement des offres touristiques par Internet exclut également une partie des moins fortunés qui n'ont pas accès à Internet chez eux, relève aussi le Credoc.


22/07/2012
0 Poster un commentaire