Mobilisation contre les expulsions à Vannes
Des demandeurs d'asile à la rue
Derrière les grilles du Bac de Vannes (Bureau d'accueil des CHRS, centres d'hébergement et de réinsertion sociale), un groupe de demandeurs d'asile s'agite. Il est 17 h 30 ce lundi. Certains préparent leurs baluchons. Ils se résument pour les uns à un simple sac plastique, pour d'autres à un sac de voyage de petite taille. Dans la cour, un jeune Albanais, emmitouflé dans son manteau de simili cuir, dentifrice et brosse à dents à la main, attend sa femme, enceinte.
Ils font partie des demandeurs d'asile prioritaires pour être hébergés d'urgence, temporairement, par les services de l'Etat. "La situation vient à l'instant de se débloquer pour eux comme pour un Albanais de 46 ans et son fils de 19 ans", lâche, essoufflé, Daniel Grard, président de la Cimade du Morbihan (service oecuménique d'entraide). Ce retraité bénévole jette un oeil au morceau de papier qu'il tient fermement dans sa main.
