Front de gauche des pays d'Auray et de Port-Louis

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A Paris, un long cortège de « vrais travailleurs »


«Vrais travailleurs » contre Sarkozy

 

Raphaëlle Besse Desmoulières et Jean-Baptiste Chastand, journalistes du Monde, étaient tous les deux dans le cortège syndical hier.

« Nous n’avons pas à donner de consignes de vote ». François Chérèque, le leader de la CFDT, a bien tenté de sauver les apparences, mardi 1er mai, au début de la traditionnelle manifestation. Mais ses précautions ont été balayées par l’ampleur de la mobilisation, qui a clairement tourné en démonstration de force du « peuple de gauche » face au meeting que tenait Nicolas Sarkozy au même moment, à quelques kilomètres, place du Trocadéro.

Sous le soleil et la chaleur, réapparus à Paris pour la première fois du printemps, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans un joyeux capharnaüm, où les syndicats ont eu du mal à tenir l’organisation qu’ils avaient fixée. La police a compté 48 000 personnes, quatre fois plus qu’en 2011, la CGT 250 000, soit 50 000 de plus que ce qu’a revendiqué Nicolas Sarkozy au Trocadéro.

De quoi proclamer que le pari de la mobilisation, lancé par les déclarations de Nicolas Sarkozy, a été clairement gagné par les syndicats. Assaillis de questions par un nombre de journalistes record pas vu depuis les manifestations contre la réforme des retraites, Bernard Thibault et François Chérèque n’ont pu faire partir le cortège qu’à 15 h15.

Un cortège qui a attiré en nombre des nouveaux venus de la fête du travail. « C’est mon premier 1er-Mai, raconte Aurore, 22 ans, chargée de partenariats dans une entreprise de e-commerce, mais aujourd’hui j’ai senti qu’il fallait clairement montrer à qui on appartient et soutenir les syndicats face aux attaques de Nicolas Sarkozy ». Elle a voté Mélenchon le 22 avril.  » Nous sommes venus pour dire que nous n’avons pas peur des déclarations de Nicolas Sarkozy », abonde un couple de trentenaires, venus tous deux pour la première fois manifester un 1er-Mai.

Les plus expérimentés ont apprécié la différence. « Je viens à tous les 1er-Mai, mais aujourd’hui il est important de montrer que la gauche est là et c’est plutôt réussi », défend Isabelle, retraitée de 61 ans. « Aujourd’hui, c’est assez désorganisé par rapport à un 1er-Mai habituel. Mais c’est assez beau de voir tous ces gens qui se sont mélangés pour dire qu’il y en a marre de Sarkozy », lance Brigitte Guillaud, retraitée de 65 ans.

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03/05/2012
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