Front de gauche des pays d'Auray et de Port-Louis

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Ces retraités allemands obligés


Ces retraités allemands obligés de retourner au travail

 

Ils distribuent des journaux, rangent les étagères dans les supermarchés, font des sondages par téléphones… Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler à temps partiel pour compléter leur pension. Un nombre en hausse constante: la multiplication des mini-jobs et des faibles salaires donne nécessairement des retraites de misère. Par Déborah Berlioz pour myeurope.info.

 

Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au cœur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. Après deux crises cardiaques, il a du cesser son activité de chauffeur. Mais impossible pour lui de passer ses journées entre mots croisés et jardinage.

 

« En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Je paye un loyer de 440 euros. Avec téléphone, le gaz, etc, il faut rajouter 150 euros. Et cela ne suffit pas. Il faut bien vivre de quelque chose c’est pour ça que je travaille ici. »

 

Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. C’est ce qu’on appelle un mini-job de ce côté du Rhin. Introduits par les réformes Hartz IV au début des années 2000, ces contrats permettent aux employeurs d’être exonérés de charges tant que le salaire ne dépasse pas les 400 euros par mois.
Paupérisation

 

Depuis, ils n’ont cessé de se développer dans tout le pays. Et nombreux sont les retraités à accepter ce genre de postes. Selon le ministère des affaires sociales, plus de 660 000 séniors de 65 à 74 ans auraient un emploi à temps partiel. Et si certains pensent que tous ces retraités continuent de travailler par plaisir, Ulrike Mascher les contredit fermement. Elle préside de l’association pour la défense des droits sociaux VDK.

 

« Quand on voit dans quelles activités les retraités travaillent, ils portent des journaux à 5h du matin, ils rangent des étagères dans des supermarchés, ils font des ménages, ils travaillent comme portiers la nuit. Ce sont des activités qu’on ne fait pas parce qu’on veut rencontrer des collègues ou parce que cela nous plait mais parce qu’on a urgemment besoin d’argent parce que la retraite ne suffit pas. »...

 

 


 

 


10/02/2012
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