Front de gauche des pays d'Auray et de Port-Louis

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Sarkozy 2012


Sarkozy 2012:”mes voeux, voler les salariés, à mains armées s’il vous plaît”!

Le 31 décembre 2011, à 20h06, Nicolas Sarkozy a déclaré la guerre aux salariés pauvres et précaires de France. Cette guerre est ouverte sur 2 fronts, celui de l’indemnisation du chômage et celui du pouvoir d’achat. Pour mieux comprendre enclenchons le fameux décodeur d’A gauche pour de vrai!

 

Jusque là, le chômeur perçoit son indemnisation s’il est en situation active et permanente de recherche d’emploi. Précisons qu’il ne perçoit pas d’indemnité s’il n’a pas suffisamment cotisé à l’assurance chômage. En clair, toucher le chômage ce n’est pas toucher le gros lot du loto mais bénéficier d’un salaire de substitution que l’on a financé par son travail avant de connaître le licenciement. Franchement, c’est déjà assez compliqué, tellement que certains renoncent à activer leur droit. Mais à partir de fin janvier 2012 de compliqué le système d’indemnisation passera en mode tarabiscoté. Le chômeur sera dans l’obligation d’accepter une formation dès lors qu’elle lui sera proposée. Sur le fond, c’est plutôt une bonne idée de vouloir former des salariés en déficit de compétences afin de les conduire vers l’emploi de leur rêve. Sauf que les formations proposées on les connaît. Il s’agira de jeter les chercheurs d’emploi vers les métiers “sous tensions”, tels que la restauration ou le BTP, payés 3 Euros 6 cents et dont personne n’ignore les conditions de travail d’un autre siècle. Si vous refusez, vous êtes radié. Si vous acceptez vous quittez la catégorie A des demandeurs d’emploi. Dans tous les cas c’est youpi pour les statistiques. Ensuite, depuis 10 ans, et en particulier depuis ces 5 dernières années, les fonds destinés à la formation ont fondu comme neige au soleil, sans doute en raison du réchauffement climatique des liens d’amitiés entre un pouvoir ultra libéral et un patronat désormais principal donneur d’ordre du côté de l’Elysée. Dès lors, la question qui se pose est : avec quel financement? La réponse est hyper simple et hyper évidente. Les organismes de formation privés vont se jeter sur l’énorme bûche de noël que le Père NS va leur offrir en ce tout début d’année.

Souhaiter que les seuls revenus du travail ne soient pas les seuls financeurs des revenus de solidarité, quelle évidence! Quelle évidence que de vouloir faire contribuer aussi les revenus du capital! Sauf que l’idée de Nicolas Sarkozy est toute autre. Son souhait est d’exonérer les entreprises de toutes cotisations sociales. Son rêve est de faire peser le financement des revenus de la solidarité sociale sur les consommateurs, en clair de privatiser la sécurité sociale. A ce stade, il faut vite augmenter la puissance du décodeur. Le véritable salaire du salarié n’est pas son net à payer mais son brut. De ce brut des sommes sont automatiquement investies dans des fonds de solidarité: retraite, sécu, veuvage, etc…Un jour ou l’autre, le salarié bénéficiera donc des sommes versées sur ces fonds car il sera malade, il partira un jour en retraite, il connaîtra le veuvage, etc…En clair, il ne s’agit nullement de charges à jamais perdues des poches du salarié qui plombent la compétitivité mais de cotisations qui permettent de toucher un revenu différé le jour où on en a besoin pour consommer, payer son crédit immobilier, partir en vacances…bref pour contribuer à la compétitivité. Le véritable projet de Nicolas Sarkozy est de supprimer ces caisses de solidarités et de transférer le financement de la protection sociale sur la consommations à travers la TVA. Vous commencez à comprendre l’arnaque? Les cotisations sociales issues du salaire brut sont proportionnelles à vos ressources. Plus vous gagnez, plus vous contribuez, moins vous gagnez, moins vous contribuez. Le paiement d’une TVA accrue touche quant à elle tout le monde de la même manière. Vous touchez le SMIC? Vous cotiserez exactement la même somme que votre patron lorsque vous achèterez votre litre de lait, votre future télé ou votre énergie pour vous chauffer. Finalement, vous financerez, vous smicard, vous chômeur, vous salarié pauvre ou précaire, plus, bien plus votre bouclier social que votre patron. C’est votre pouvoir d’achat qui va en prendre un sacré coup et celui de votre patron qui va encore mieux se porter.

Mais derrière cette déclaration de guerre, Nicolas Sarkozy vient de tendre un piège colossal à la gauche responsable. Et oui, la gauche responsable aussi elle aimerait bien une p’tite TVA, sociale d’accord, mais bien libérale puisqu’elle conduira à la privatisation de la sécu dans la mesure où c’est le marché de la consommation qui devient la source unique de financement. On exagère A gauche pour de vrai? On vous suggère alors de demander au directeur de la communication du candidat de la gauche responsable ce qu’il en pense. Son nom? Manuel Valls!

Il n’existe qu’un seul moyen de soulager les revenus du travail des salariés pour financer la solidarité et la redistribution: TAXER LES REVENUS DU CAPITAL A LEURS JUSTES CAPACITES.

 

 



02/01/2012
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